Nous voilà enfin avec notre famille d'accueil
Une fois les présentations faîtes
c'est dans le partage autour du "NARDI"
que nous nouons nos premiers contacts.
Le Nardi est le nom arménien du jeu de Jacquet
Un jeu pratiqué depuis des générations
un véritable sport nationale
Gohar et Vahag,
un couple ô combien sympathique et attachant,
qui se sont mis en quatre
afin de nous recevoir dans les règles de l'art,
celles de l'hospitalité arménienne.
Ce qui n'est pas rien.
Située dans le Marz (province) du Lori
leur maison se situe à Odzun
perchée à quelques 1110m d'altitude
Ils nous font "Badiv"
comprendre "Honneur"
celui de nous recevoir, de nous offrir l'hospitalité
mais en Arménie l'hospitalité
n'est pas réduit au simple gîte et au couvert,
C'est un plus...contenu dans des expressions
comme: "Pari yegak": vous êtes les bienvenus
ou bien "Rammétsek", comprendre...
installez vous, faites comme chez vous.
Des mots intraduisibles mais pleins de chaleur
Et là, le refus ou la simple gêne de votre part
à accepter
ce que l'on vous propose de savourer,
n'a pas lieu d'être
Car vous êtes invité
à profiter de ce qui vous est offert avec générosité
et avec le coeur,
à vous de l'accepter avec simplicité et bonheur
et ainsi leur faire honneur à votre tour.
C'est à ce moment là
que les images de votre propre passé
viennent vous titiller,
viennent vous remuer les trippes
au plus profond de vous même.
Les détails sur notre familles,
sur notre éducation,
de ce que nous avez conservé
et sauvé de notre culture
viennent nourrir votre dialogue
c'est l'exaltation autour de la table conviviale.
Depuis quatre jours que nous naviguons
entre la capitale et le Nord du pays
"je cherchais en vain cette fameuse nappe souterraine
afin d'y plonger mes racines..."
Il est temps que je me sente un peu moins étranger
dans ce pays...
...où des plus jeunes aux plus âgés
on vous regarde comme un touriste ordinaire
comme un étranger...
Une catégorie d'individu
à laquelle vous refusez d'appartenir.
Mais ceci dit , oui biensûre nous sommes des touristes
avec notre fourre tout sur le dos
et notre appareil photo autour du cou.
On nous repère à cent lieues à la ronde
En 14 jours , certes nous allons voir défiler tous les sites
Qu'Aélita nous a concocté,
mais je vous conseille très sincèrement
au cas où ce blog vous donnerait des envies
de dépaysement en Arménie,
Allez y, "courrez y" devrais plutôt vous dire
mais un conseil,
prenez le temps de faire un choix avant votre départ
afin de voir un minimum de choses
mais de les voir en profondeur
de prendre le temps
de les déguster
et non de vous gaver d'images
Privilégiez la qualité à la quantité.
Si vous pensez pouvoir y retourner rapidement
la question ne se pose pas.
Mais si ce voyage n'a pas lieu d'être renouvelé
du moins dans un proche avenir,
étudiez bien les sites essentiels que vous souhaitez vivre
et laissez choir ce qui vous parait
moins important.
J'avoue et je regrette personnellement,
les contacts humains qui m'ont profondément manqué,
trop manqué.
Aussi belle soit l'architecture arménienne
on ne va pas dans ce pays pour ne voir que des pierres
mais surtout ceux qui les habitent.
Pour en revenir à nos compatriotes de coeur
Gohar et Vahag,
cette partie de Nardi fut mémorable
il suffit de voir les expressions des protagonistes
pris sur le vif
et de réaliser l'espace d'une soirée
que le temps a bien suspendu son vol...
...à mille milles de toute civilisation
dans ce Nord de l'Arménie.
Bien évidemment , afin de pouvoir vous faire vivre
avec forces détails nos propres émotions
encore eut il fallu qu'une tierce personne
se fixe l'objectif
de nous surprendre en flagrant délit
ce qui n'a pas était le cas.
Voir très rarement.
A titre de conclusion
je serais tenté de dire
que beaucoup de souvenirs inoubliables
resteront d'avantage gravés
dans nos mémoires d'Homme
que dans celle de nos cartes numériques .
Je vous laisse le dernier mot pour commenter
si le coeur vous en dit
et merci de votre visite.
Tsedèssoutioun, au revoir.